Le coup-droit

 

 

Quand on parle d'un coup au tennis, il faut toujours préciser à quelle hauteur la balle est frappée, avec quel effet et avec quelle prise. Les coups sont trop différents selon ces différents paramètres pour donner un coup vraiment standard. Même si la plupart des éléments contenus dans les principes de base s'y retrouvent. En règle générale, je parlerais de coups plats sur des balles de hauteur moyenne. Sauf si je précise le contraire.

 

 

Exemple d'un coup-droit plat avec prise semi-western sur une balle de hauteur moyenne

 

Le coup-droit est le coup qui se prête le mieux et le plus facilement à la réalisation des principes de base. En fait, avec ce que j'ai déjà écrit dans la partie "principes de base", vous devriez déjà être à même de réaliser d'assez bon coup-droits. Toutefois, il y a un certain nombre de détails très importants concernant la position de certaines parties du corps les unes par rapport aux autres, la position des jambes, etc.., qui vous permettrons d'optimiser au maximum le mouvement de coup-droit.

En effet, toute modification de l'angle d'un seul élément du bras ou du corps par rapport à l'autre change totalement l'endroit de la frappe et donc l'élan du bras, du corps, etc... C'est une chose que je n'ai pas mise dans les principes de base car ça change d'un coup à l'autre. C'est pour ça qu'il n'y a pas 36 manières de faire avancer la balle rapidement.

 

Problèmes spécifiques rencontrés dans un coup-droit

 

Le coup-droit est vraiment le coup pour lequel l'application des principes est le plus facile. La seule chose qui peut poser un petit problème pour les débutants, c'est le passage du bras, donc, la deuxième partie du coup. Mais, dès qu'on atteint les niveau de 30/3 ou 30/2, normalement, c'est un problème résolu.

 

La préparation

 

 

Le position de Graf est à peu près la préparation générique pour un coup-droit, à part la position du bras qui est un peu plus haute que ce que certains autres joueurs adopteraient. Le bras est bien en arrière, ce qui permettra de faire un mouvement plus long d'au moins 40 cm. Le fait d'être en appui sur la jambe arrière permettra également de gagner environ 20 cm, par rapport à une position statique, sur les 2 jambes (et encore plus par rapport à ceux qui restent sur la jambe avant). Les anches sont tournées à 70° par rapport au filet, et les épaules profitent de leur possibilité de tourner par rapport aux anche d'environ 30 ou 40 degrés, pour se mettre à 90° par rapport au filet. Les pieds sont en position semi-ouverte. Tout le corps est dans un état dynamique

Les muscles sont contractés, prêts à faire une rotation et une avancée d'une grande puissance. Le poignet serre bien la raquette. C'est le pied droit qui donnera l'impulsion pour faire tourner le corps (pieds droit qui est donc le pieds d'appui). D'où la nécessité que les muscles de l'abdomen soient bien tendus pour que le corps accompagne la rotation imprimée par la jambe immédiatement, sans temps de retard et que pour que les épaules suivent le mouvement de rotation du bassin. Dans un coup comme le coup-droit, qui laisse plus de liberté de mouvement, on peut éventuellement relacher un peu les muscles abdominaux.

D'abord, comme dit dans la section principe, il faut préparer loin derrière, aussi bien en rotation qu'en translation. Il faut donc tourner le corps à 90° avec la ligne de fond (voir un peu plus), il faut tourner le bras à 90° sur la droite et également mettre le coude le plus en arrière possible en ramenant l'omoplate le plus en arrière possible. Le bras et l'avant-bras doivent etre pliés entre 50 et 90°.

 

Position du corps :

 

 

Rotation du corps : il faut commencer par une rotation du corps vers l'arrière (en même temps que le bras se met lui aussi en position). Le corps sera alors positionné à 90° par rapport au filet. Ca servira à effectuer une rotation vers l'avant/

 

Position des pieds et de jambes :

Position des pieds, placement :

 

 

position des jambes

Je ne parle pas ici des mouvements recul de la jambe et du tronc. C'est assez évident à faire lorsqu'on connait la position finale des jambes et des pieds.

La position de la jambe gauche est très importante. Elle n'est pas tendue, ce qui empécherait de dégager toute la puissance de rotation et de bascule qu'elle transmettra au corps. On va distinguer la partie basse de la jambe (appelée : jambe) et la partie haute (la cuisse). La cuisse est pliée verticalement par rapport à la jambe (ici, à 100/110 degrés), et elle est ausi pliée verticalement par rapport au tronc (à 140/150 degrés). En se dépliant simultanément par rapport au tronc et à la jambe, la cuisse permettra un mouvement puissant de remise de face (une rotation donc) et de projection vers l'avant et le haut (une projection oblique donc) du tronc.

En ce qui concerne les angles horizontaux, on va avoir ceci. Par rapport au tronc, la cuisse est un peu tournée. La jambe est aussi tournée autour de la cheville pour également tourner pendant le mouvement. Par rapport au sol, la jambe va rester au trois-quart vers l'avant (voir dessein en vue de haut : la partie verte), tandis que la cuisse usera de son pouvoir de rotation autour du genou pour être plutot orientée vers le coté lors de la préparation (partie bleue).

En étant ainsi positionnée, l'action de la jambe et de la cuisse permettra de remettre le buste de face. La rotation horizontale de la jambe (autour de la cheville) et du tronc autour de la cuisse, permettra également d'imprimer une rotation encore plus puissante au tronc.

La partie basse de la jambe est orientée vers l'avant, tandis que la cuisse est orientée plutot à 45° par rapport au filet.

 

Position du bras :

 

Si, la position du corps et celle des pieds est assez fixée, assez évidente, pour le bras, ils peut y avoir de plus ou moins fortes variations dans la façon de faire. Globalement, si on respect certains positionnements génériques, on obtiendra l'essentiel de ce qu'on veut obtenir. Mais, certaines variations pourront aider dans telle ou telle situation.

Mouvements de recul du bras et de l'avant-bras :

En ce qui concerne le bras et l'avant-bras, on va avoir une combinaison de seulement deux mouvements : deux pour le bras et aucun pour l'avant-bras. Donc, c'est un mouvement global assez simple. Le bras va aller en arrière et donc, se relever vers l'arrière. Mais en fait, à moins d'avoir le bras collé au corps lors de la position d'attente, il sera déjà plus ou moins en position. Si on a le bras collé au corps, il faudra le reculer de 30 cm vers l'arrière. S'il est déjà éloigné, il faudra le reculer de seulement 10 cm (bref, un mouvement presque impercéptible. Du coup, le mouvement de rotation arrière sera presque le mouvement principal).

On pourrait garder le bras dans une position relativement proche du corps. Mais, d'une part, le fait de l'éloigner un peu du corp en le remontant va permettre d'avoir un peu plus de liberté du bras par rapport au corp. Egalement un peu plus de puissance en laissant le bras retomber un peu au début du mouvement. Et enfin, ça permettra d'adapter la hauteur du bras à la hauteur de la balle (voir l'analyse sur la boucle en fin de page). Si la balle est haute, le bras est déjà plus ou moins en position (bon, si elle est très haute, il faut relever un peu), si elle est à une hauteur moyenne, on peut baisser le bras, ce qui est un mouvement naturel. Même chose (baisse du bras), mais en plus prononcée, si la balle est basse.

Le bras va réaliser également une pronation arrière maximum (jusqu'à ce qu'il ne puisse pas aller plus loin). Ce qui lui permettra d'avoir une distance de pronation avant maximum et de l'utiliser pour obtenir un supplément de puissance.

Enfin, à moins que les bras aient été mis en avant lors de la position d'attente, le bras restera dans la même position par rapport au épaules : il restera dans leur prolongement.

Il pourra éventuellement reculer un peu plus par rapport aux épaules en faisant reculer l'homoplate. Du coup, il bénéficie peut-être meme un peu d'un effet d'élasticité parce que les muscles sont tirés vers l'arrière au dela de leur élasticité normale

Toutefois. Il peut également reculer encore plus par rapport aux épaules. Mais, ce sera au prix d'un recul moins grand de la pronation. Donc, qu'est-ce qui est le mieux ? Le maintient de la pronation ou le recul supplémentaire du bras ? Il semble que les champions (cf. les photos sur cette page), privilégient plutot la pronation. Mais, c'est une option.

 

Pour l'avant-bras, ça dépend. Dans la mesure où ici, il s'agit d'un coup-droit plat, on ne va normalement pas lui faire faire une pronation accentuée vers l'arrière, vu qu'une pronation de l'avant-bras vers l'avant durant le mouvement ne sert en général qu'à imprimer du lift. Toutefois, si l'avant-bras était trop tourné vers l'avant au départ, on pourra le tourner un peu vers l'arrière (pronation arrière), pour le mettre dans la bonne position. Par rapport au bras, l'avant-bras restera à peu près dans le même position que lors de la position d'attente. C'est à dire, faisant un angle d'environs 110°.

La position du poignet par rapport à l'avant-bras est très importante pour le coup-droit à pris western. Il faut que le poignet soit plié (angle horizontal) par rapport à l'avant bras. Sinon, le plan de frappe serait beaucoup moins avancé. Et du coup, l'élan du bras serait beaucoup moins grand lors de la frappe. En outre, le mouvement du bras serait moins aisé, il serait déjà très avancé lors de la frappe. Et le corps étant plus tourné, on verrait moins bien la balle qu'avec un poignet plié.

En fait, il y a 2 angles à contrôler par rapport à l'avant-bras : l'angle vertical et l'angle horizontal. Bon, selon la position de l'avant-bras dans l'espace, la position verticale peut se transformer en position horizontale et vice-versa. Donc, on va prendre une position fixe de l'avant-bras, à l'horizontale. En fait, on choisit donc une position assez agréable ou le poignet ne plie pas trop, ni à l'horziontale, ni à la verticale.

En fait, déjà en position d'attente, le poignet sera déjà plus ou moins dans cette position angulaire.

La raquette doit elle être plus haute que le poignet lors de la préparation pour un coup plat ? Réponse ici.

 

Les muscles :

Il faut, en même temps que vous faîtes tout ça, bander les muscles du poignet, de l'avant-bras, du bras, de l'épaule, de l'omoplate, du dos, de la ceinture abdominale et des jambes fortement. Vous pouvez éventuellement bander les muscles à la fin de la préparation pour vous économiser.

 

Donc, la position des différents éléments de l'ensemble du bras à la fin de la préparation est la suivante :

 

Le bras, comme on l'a vu, devra être dans le prolongement des épaules, voir même, si on désir utiliser la puissance de l'homoplate, fera un peu un angle avec ce dernier. Il fera un angle d'environ 30 à 40° avec le tronc. Il sera également en position de pronation arrière complète.

L'avant-bras Ce qui amène l'avant-bras dans le prolongement des épaules également. L'avant-bras pourra faire une pronation vers l'arrière également, mais l'intérêt n'est pas tellement de faire une pronation vers l'avant ensuite, mais plutot de s'adapter à la hauteur de la balle je pense. En général, la pronation vers l'arrière n'ira pas jusqu'au bout, mais s'arrêtera à mi-chemin.

Le poignet, lui sera soit dans le prolongement du bras, soit sera mis en arrière (voir ce qui est le mieux). Dans quelle position est la main par rapport à l'avant-bras ? Plutot dans le prolongement.

mouvement en arrière du bras : le bras vient en arrière pour être dans le prolongement de l'épaule. On peut optimiser ce mouvement de retour en arrière. Comme Rayssac et Vasselin le préconisent justement, il est plus rapide de tirer le bras en arrière et de faire un pronation arrière du bras en même temps (ce n'est pas exactement ça, à revoir).

 

A ce moment là, votre bras et replié en arrière le plus possible. . Le tamis est perpendiculaire au sol.

L'avant-bras est plié par rapport à l'avant-bras (entre 60 et 90°). Ce n'est pas complètement nécessaire. On peut avoir l'avant-bras moins plié, presque dans le prolongement du bras. Ca oblige à frapper avec un plan de frappe un peu plus en avant. Bon, j'avoue que je n'ai pas une idée complètement claire sur la chose. Mais je pense qu'il faut qu'il soit quand meme plutot plié sur les balles de hauteur moyennes.

le poignet semble ferme. Il est plié par rapport à l'avant-bras dans le plan horizontal, mais plus ou moins dans son prolongement dans le plan vertical.

A part pour Kournikova, la tête de raquette est vraisemblablement plus haute que lors de son point d'impact (ce qui permettra de faire passer le bras plus facilement que s'il était collé au corps).

Les muscles semblent tendus.

La tête de raquette est éloignée du point d'impact d'environs 1 mètre, voir, un peu plus. Pour tous ces coup-droits, il est clair qu'une grande puissance va être mise dans la balle.

Chaque élément du corps doit suivre le reste du mouvement. Toute mollesse le ferait trainer ou revenir exagérément dans le sens du mouvement. C'est pour ça que tous les éléments mobiles du corps doivent etre tendus pour ne pas trainer. Je ne suis pas sur que meme le bras gauche puisse se permettre d'être mou et donc, de trainer.

 

Le mouvement et l'impact

Vous lancez alors le mouvement. Le corps entame alors une rotation de 100° pour se remettre parallèle au filet. L'impulsion de la rotation viendra des jambes. Lorsque le corps est au trois-quart par rapport au filet, le bras part. Le tronc commence sa bascule vers l'avant lorsqu'il est arrivé presque de face. A ce moment là, la jambe droite (la jambe arrière) entame sa ruade vers l'arrière pour maintenir l'équilibre du corps.

Détaillons tout ça :

Forme générale du mouvement

Le point d'impact se situera environ dans la zone cerclée de jaune. Mais, cette zone peut-être variable, selon qu'on fait une courbe horizontale plus ou moins large. Plus elle est courbe et large (trajectoire B), et plus le point d'impact sera en arrière, donc plutot sur le coté alors que si elle est plus rectiligne (trajectoire A), elle sera plus en avant, devant le corps, comme on peut le voir sur le dessin en vue de haut. Comme dit dans les "principes", on voit que le mouvement est lissé. Il n'y a pas de courbe trop incurvée.

Vu de haut, le mouvement peut être fait de deux façons comme déjà souligné dans d'autres mouvements. Un premier mouvement A, où on fait partir le mouvement surtout vers l'avant, et un deuxième mouvement B ou on fait partir le mouvement d'abord vers le coté gauche pour avoir un mouvement encore plus long permettant éventuellement de trouver une accélération encore plus grande à l'impact et une plus grande allonge latérale.

Le mouvement des jambes et du corps :

Le corps va faire une rotation, une avancée et une bascule.

La rotation, comme dit plus haut, va être d'environ 100° et sera imprimée par une action de rotation et d'avancée des jambes. La jambe droite va se déplier et tourner. Ce mouvement sera communiqué au tronc qui va tourner en même temps. Plus la jambe droite fait son action rapidement, plus le tronc tourne vite.

La jambe, en se dépliant, va également pousser le corps vers l'avant. et le faire s'incliner vers l'avant (vérifier que le corps ne le fait pas seul). Donc, l'action de la jambe droite est capitale.

Les épaules sont revenues de face et le bras part vers l'avant, le tronc continue la rotation des épaule et part vers l'avant également. Le pied droit reste en arrière pour compenser l'avancée du tronc.

 

Le mouvement du bras

Dans un premier temps, quand le corps a tourné de 25° disons, on effectue une pronation avant du bras qui va avancer l'avant-bras de 15 à 20 cm. Ca permettra d'allonger la course du bras, qui est un légèrement limitée.

Une fois le corps tourné au trois-quart de face (donc, qu'il aura fait déjà une rotation avant de 45° par rapport à la position de préparation), le bras entame son mouvement vers l'avant. On ne l'entame qu'à ce moment-là, parce que sa course étant relativement limitée tout de même, il vaut mieux ne commencer le mouvement qu'un peu avant l'impact. Sinon, on risquerait d'arriver à la fin du mouvement du bras avant la frappe.

 

Au final, on obtient l'addition des mouvements suivants : un mouvement de rotation auquel viennent s'ajouter un premier mouvement de rotation du bras, puis un mouvement d'avancée du bras, et, au final, le mouvement de bascule du tronc.

attention, la pronation continue (vu qu'elle est presque complète, une fois à la fin du mouvement)

 

L'accompagnement

 

Vous finissez avec le corps ayant basculé à environ 35° par rapport au sol. La jambe droite est restée en arrière afin de faire contrepoids à la bascule du tronc et donc, de garder l'équilibre. Les épaules sont perpendiculaires au filet. Et le bras a remonté. Comme on le voit sur les photos, il a également fait une pronation complète vers l'avant

A noter que si on veut aller vers le filer, on peut mettre la jambe droite à la verticale, afin de se mettre en déséquilibre vers l'avant. Déséquilibre qui sera rattrapé par un pas vers l'avant, ce qui permettra de s'élancer vers l'avant dès que le coup aura été frappé.

bien sur, il s'agit d'un mouvement idéal et idéalement puissant. Vous n'aurez pas toujours à vous impliquer autant physiquement. Ce qui pourra entrainer des accompagnement du corps moins importants.

 

La boucle :

En fait, le fait de préparer un peu plus haut que la hauteur de la frappe entraine la réalisation automatique d'une boucle. On monte, puis on descend. Ca sert à pouvoir s'adapter sur les balles haute (on est déjà en position) et sur les balles plus basse (il suffit de baisser la raquette, ce qui n'est pas fatiguant). Même sur les balles vraiment basses, ça peut servir, parce qu'il peut suffir de basculer un peu le corps vers le bas pour que le bras soit déjà en position. Sur les balles hautes, donc, il n'y aura pas de boucle (seulement un arrière avant), mais sur les balles plus basses, il y en aura une. On voit que c'est simplement la préparation haute qui créé de facto la boucle, sans volonté particulière de la part du joueur de la créé (ce n'est pas son but premier, ce n'est même pas un but du tout). Et elle n'a pas d'autre vertu en elle-même que de mettre la raquette à hauteur plus facilement.

Durant les années 80, il y avait un grand débat sur la nécessité de faire une boucle ou pas. Dans la mesure ou quelqu'un comme Borg en faisait une assez ample (en fait, il préparait tout simplement haut) et vu le champion qu'il était, certains, sans trop expliquer pourquoi, préconisaient la réalisation d'une boucle. A l'époque de Borg, on préconisait une boucle très ample (pour copier Borg). Puis, petit à petit, les joueurs faisant une boucle ample se raréfiant, on a plutot préconisé une boucle peu ample. Puis, dans les années 90, on a plus ou moins abandonné cette problématique.

On peut relier ça à l'évolution du jeu, tout simplement. A l'époque de Borg, le circuit professionnel se jouait souvent sur terre battue, et sur cette surface, il y avait de nombreux joueurs, parmi les meilleurs mondiaux (Borg, Vilas), qui faisaient des balles hautes, liftées. Donc, ces joueurs de terre battue adaptaient également leur préparation à ces hauteurs assez souvent élevés des balles. Ils préparaient relativement haut pour ne pas être surpris par des balles hautes. Comme ces joueurs étaient nombreux et parmi les meilleurs du monde, même sur d'autres surface plus rapide, le jeu pouvait être assez haut et lifté. Donc, la boucle ample pouvait être la règle aussi sur ces surface. Donc ça donnait l'impression que ces préparation amples étaient une règle à suivre pour être bon. Par la suite, dans la deuxième moitié des années 80, les tournois du circuit pro se sont déroulés moins souvent sur terre battue et plus souvent sur des surface synthétiques, plus rapide et au rebond moins haut. Les joueurs se sont mis à frapper plus fort (c'était probablement une adaptation à la proportion plus grande de ces surfaces, ou alors, ces surfaces ont avantagé les frappeurs. C'est peut-être un peu des deux). Donc, les balles étant plus frappées, elles étaient souvent moins hautes. Donc, les préparations n'avaient plus autant de raison d'être hautes : les boucles sont devenus moins amples. Cette évolution s'est accentuée durant les années 90, ou les surfaces synthétiques sont devenues largement prédominantes et ou la puissance est devenue encore plus grande qu'à la fin des années 80. Donc la boucle a encore un peu plus diminué. Du coup, les boucles n'étant plus très marquées, on n'en a plus trop parlé.

Toutefois, on pourra remarquer que, sur terre battue, ou les balles sont plus lentes, plus hautes et liftés, on verra un même joeur, faire plus de préparation hautes et donc, de boucles amples. Tandis que sur les autres surfaces, on en verra moins.

Donc, quand, à Rolland Garros, on voit Steffi Graf préparer haut alors que, visiblement, elle va frapper une balle de hauteur moyenne-basse, c'est parce qu'elle a adapté la hauteur de la préparation de ses coup-droit à la surface. Ou alors, peut-être utilise-t-elle toujours la même hauteur, mais, ça à une utilité bien particulière qui est de s'adapter aux différentes hauteurs de balles. Ca ne sert pas vraiment à frapper plus fort, ou à autre chose.

 

- La préparation

D'abord, comme dit dans la section principe, il faut préparer loin derrière, aussi bien en rotation qu'en translation. il faut tourner le bras à 90° sur la droite et également mettre le coude le plus en arrière possible en ramenant l'omoplate le plus en arrière possible. Le bras et l'avant-bras doivent etre pliés entre 50 et 90°.

A ce moment là, votre bras et replié en arrière le plus possible. Il bénéficie peut-être meme un peu d'un effet d'élasticité parce que les muscles sont tirés vers l'arrière au dela de leur élasticité normale. Le tamis est perpendiculaire au sol.