Le coup droit lifté

 

Pour mémoire, la pronation, c'est le fait de faire tourner le bras ou l'avant-bras sur lui-même. Par exemple, lorsque vous avez le bras tendu à l'horizontale, avec la paume de la main orientée vers le ciel, puis, que vous tournez le bras de façon à ce que la paume de la main se retrouve orientée vers le sol, c'est une pronation.

 

2) les mouvements des débutants et joueurs moyens

3) les bonnes techniques

 

 

Qu'est-ce que le lift et comment l'obtient-on ?

 

Définition :

Le lift consiste à faire tourner la balle sur elle même vers l'avant tandis que la balle suit une translation, se déplace vers l'avant (ou, au minimum, fait du surplace). La raquette frotte la balle pour lui imprimer cet effet.

 

Charactéristiques du lift :

Le tournoiement de la balle sur elle-même change la trajectoire de la balle avant le rebond et au rebond. Avant le rebond, la balle est plus attirée vers le sol que si elle n'avait aucun effet. Elle retombe plus vite.

Ceci parce que la balle subit le même effet qui entraîne que les avions volent. Avec la rotation, l'air passe plus vite sous la balle que dessus. Ca crée une une dépression sous la balle, qui la pousse vers le sol. Du coup, la trajectoire liftée a moins de chance de sortir en longueur qu'une balle plate. Elle offre une meilleure sécurité en longueur. Elle permet également de faire des passing-shot plongeant plus rapidement, donc, plus gênants pour le volleyeur.

Au rebond, la rotation vers l'avant lui donne une impulsion supplémentaire vers l'avant par rapport à une balle plate. La balle est plus rapide juste après le rebond qu'immédiatement avant. Elle gicle vers l'avant. Bien sur, selon que la balle allait très vite ou lentement avant le rebond, la vitesse supplementaire est proportionnellement plus ou moins grande, et donc, plus ou moins perceptible (sur une balle haute et lente, ça se sent nettement, sur une balle rasante et rapide, ça se sent nettement moins) (mettre deux schémas comme en dessous avec un balle rapide rasante). A cause de cette impulsion supplémentaire la balle rebondit plus bas qu'une balle sans effet.

j'ai mis le rebond en vert plus épais pour souligné le fait que la force après rebond est plus importante que pour une balle seulement plate.

Mais, comme souvent, les balles liftés sont envoyées hautes par le joueur, elles rebondissent haut, ce qui fait croire aux débutants que le lift fait rebondir haut la balle. Il faut tenir compte du fait, il est vrai, que la balle étant attirée plus vers le sol avant le rebond, la force de la balle vers le sol ainsi que l'angle de rebond sont plus grands que pour une balle plate, mais je ne pense pas que ça compense beaucoup l'accélération de la balle au moment du rebond.

Il faut tout de suite noter qu'il n'est pas nécessaire que la raquette frappe la balle avec une trajectoire nécessairement très verticale, de bas en haut, comme beaucoup de débutants, et même de joueur moyens le croient. La trajectoire de la raquette peut être verticale vers le haut, oblique vers le haut, horizontale vers l'avant, mais même verticale vers le bas, et horizontale vers l'arrière. L'important et que la balle aille vers l'avant et qu'elle tourne également vers l'avant. Et toutes ces trajectoires permettent de le faire.

Il faut être conscient que la trajectoire aboutissant à un lift, peut se faire dans n'importe quel sens : en avant, vers le haut, vers le bas et même, en arrière (schéma 4). Il suffit que l'angle de la raquette soit bien positionné par rapport à la trajectoire en question pour que le sens de rotation de la balle aille vers l'avant ainsi que la translation de celle-ci (définition du lift)

On constate que quelque soit la direction de la raquette, la balle tourne vers l'avant. En quoi est-ce important ? Eh bien déjà, ça signifie que le lift n'est pas lié du tout à une trajectoire donnée de la raquette (verticale, par exemple). Et ça signifie également, chose intéressante, qu'on peut obtenir du lift en frappant la balle vers l'avant, presque horizontalement (ou avec une oblique assez près de l'horizontale). On peut donc mettre de la puissance dans le lift, beaucoup de puissance. Quand on regarde les grands joueurs, on n'en doute pas. Mais les joueurs moyens peuvent commettre l'erreur de penser que le lift ne s'obtient qu'avec une trajectoire assez verticale.

 

Comment obtenir le lift :

 

Comment obtient-on le lift ? D'un point de vue général, on peut dire que le frottement permettant de faire tourner la balle est obtenu en faisant faire au tamis de la raquette un angle aigue avec sa propre trajectoire. C'est vrai pour le lift, mais c'est la même chose pour le slice (sur le coté) ou l'effet coupé.

Donc, la raquette ne fait pas un angle de 0° avec sa propre trajectoire (tamis parallèle avec sa trajectoire), comme le débutant a tendance à la penser. En général, il a tendance à ne penser qu'à la trajectoire de la raquette et penser que l'angle de la raquette avec le sol (il ne réfléchit bien sur pas avec le référentiel trajectoire) est fixé (perpendiculaire). Comme il pense que la bonne trajectoire de la raquette est vertical, il est conduit à conclure inconsciemment que l'angle de la raquette et sa trajectoire doivent être perpendiculaires au sol. C'est ça le problème du débutant, inconsciemment, il se fixe des impossibilités dans les trajectoires et angles possibles. En fait, il a compris que le lift consistait à frotter la balle, mais il pense que le frottement ne peut être qu'être qu'un pur frottement. Le joueur moyen, bien sur, en est à un stade plus avancé. Il a compris qu'il fallait aussi faire avancer la balle. Mais, jouant plus ou moins lentement, il a du mal à comprendre comment concilier les deux (ne pas faire un lift lent, et ne pas faire une balle rapide seulement plate)

Il ne faut pas que la trajectoire soit parrallèle au tamis, parce que sinon, la raquette ne fait que frotter la balle et ne la frappe pas

 

Il faut voir aussi que le lift n'est pas un effet dépendant linéairement de la vitesse de frottement qu'on imprime à la balle. En clair, un petit peu de frottement ne donnera pas un petit peu plus de lift. C'est plutot par palliers que ça se passe. Frotter seulement un peu ne donnera quasiment pas de lift, frotter pas mal donnera un peu de lift, frotter beaucoup donnera beaucoup de lift. C'est pour ça que l'optimisation du lift est très importante si on veut avoir un résultat satisfaisant : si on n'optimise pas à fond le frottement, on n'obtient qu'un résultat très moyen (alors que dans d'autres secteurs du jeux, même avec une optimisation moyenne, on peut obtenir des résultats déjà assez sympas).

La vitesse est aussi peut-être également nécessaire, parce que la précision du coup est beaucoup moins grande (vu que le tamis ne frappe pas la balle perpendiculairement à sa propre trajectoire, la surface de tamis impliquée est beaucoup moins grande). Donc, quand une balle arrive vite, si le tamis est lent, la position de la balle à le temps de varier de façon importante le temps que le tamis se déplace. Si on fait une erreur d'appréciation entre la trajectoire de la raquette et celle de la balle, avec un effet plat, ça à moins d'incidence parcque la surface de tami impliqué est beaucoup plus grande, mais, avec un lift, ça peut conduire à louper la balle).

 

Donc, on peut résumer la façon d'obtenir le lift, de la manière suivante : angle tamis/trajectoire du tamis aigue et grande vitesse d'execution.

 

En ayant précisemment en tête cette définition de la méthode pour obtenir le lift (l'angle tamis/trajectoir du tamis aigu), le joueur moyen aura les idées claires pour obtenir le lift et évitera les erreurs d'angle courantes à ce niveau. En effet, lorsqu'il découvre qu'il peut lifter en ayant une trajectoire de raquette oblique, il peut avoir tendance, vu qu'il n'a pas conscience de l'angle idéale pour lifter, de soit avoir un angle raquette/trajectoire de la raquette trop ouvert (quand il n'utilise pas la pronation du bras) soit trop fermé (quand, au contraire, il n'utilise presque que la pronation du bras). L'approche des joueurs moyens est trop aproximative, là, au moins en théorie, on sait voir quoi se diriger. En ayant un objectif clair en tête, il saura s'il faut ou non adapter le mouvement pour fermer ou ouvrir plus l'angle tamis/trajectoire du tamis pour que celui-ci soit idéal.

C'est vrai qu'on peut appréhender l'angle tamis/trajectoire du tamis aussi par le sol (c'est ce que font le débutant et le joueur moyen). Il suffit de voir quel angle fait la trajectoire par rapport au sol, puis, de mesurer l'angle du tamis par rapport à la trajectoire. Dans la mesure ou il faut de toute manière avoir une référence au sol à un moment ou à un autre, ça peut paraitre superflu de préciser l'angle tamis/trajectoire du tamis. Mais, en passant par le sol, c'est une méthode indirecte pour déterminer l'angle tamis/trajectoire du tamis. Le joueur moyen fait la même chose mais en rajoutant une étape supplémentaire et en n'ayant du coup pas conscience exactement qu'il calcule l'angle tamis/trajectoire du tamis.

 

Pour aller plus loin

 

Une explication quant à la définition du lift

Dans la définition que j'ai donnée du lift, j'ai précisé que la trajectoire de la balle doit aller dans la même direction que son sens de rotation (donc, vers l'avant). Pourquoi préciser ça ? Parce qu'on a vu que la raquette peut donner un effet tournant vers l'avant quelque soit sa direction. Mais si la direction va vers l'arrière, la balle peut éventuellement se diriger également vers l'arrière. Mais la rotation est néanmoins toujours vers l'avant. Dans ce cas, se pose la question de savoir si on peut encore parler de lift ? Si on ne considère que la rotation vers l'avant comme caractérisant le lift, oui. Mais en fait, ce serait fallacieux parce qu'en y réflechissant, il s'agit plutot d'une balle coupée allant vers l'arrière. Donc, c'est non. Parce que, dans ce cas, ce qui donne la caractéristique du lift, le fait que ça fuse vers l'avant, n'est plus présent. D'ou la nécessité de préciser que le lift, c'est une balle qui tourne vers l'avant et va vers l'avant.

 

Pourquoi le lift est moins facile à obtenir que l'effet coupé ?

Si le joueur moyen trouve en général relativement facile de faire un revers coupé, il éprouve de la difficulté à faire un coup-droit ou un revers liftés. Cela vient du fait que, pour le revers coupé, le mouvement va de haut en bas. Il faut donc beaucoup moins de force pour faire ce mouvement que pour faire un mouvement de lift puisque le poids du bras, et même du corps, n'ont pas à lutter contre la gravité, mais, au contraire, vont dans son sens. Il y a donc moins à lutter contre l'inertie et le poide de la raquette qu'avec un coup lifté. De plus, la raquette, lorsqu'elle frappe une balle de hauteur moyenne ou basse, a un élan beaucoup plus grand en coupé que lorsqu'elle frappe en lift une balle de hauteur moyenne ou basse (chez un joueur moyen bien sur). Or, les balles de hauteurs moyenne ou basses réprésentent une très large majorité des balles que frappent les joueurs moyens. Mais, même si, sur les balles hautes, le bras, avec un effet coupé, est beaucoup moins à l'aise parce que possédant beaucoup moins d'élan, les coups liftés du joueur moyen ne sont pas plus à l'aise ; parce qu'en général, le bras est arrivé au bout de son élan lorsqu'il frappe une balle haute et doit donc réduire fortement sa vitesse pour s'adapter à sa distance de freinage très réduite. Finalement, sur les balles hautes, un joueur moyen arrivera à faire des revers coupé pas très bons, mais dans le court, tandis qu'avec un coup lifté, il fera des balles souvent mauvaises et souvent fautes également.

Il y a aussi le fait que les degrés de liberté sont moins grands dans les trajectoires possibles qu'avec une balle liftée qu'on peut faire aussi bien rasante que très haute et qui a un effet plongeant. Comme le coup va de haut en bas, la balle, risque de taper dans le filet. Donc, naturellement, le joueur est amené à modifier sa trajectoire pour qu'elle soit un peu plus haute. Dans les faits, elle sera donc très rasante. Mais en plus, comme avec l'effet coupé, en faisant monter la balle, on risque de la faire sortir en longeur (elle est attirée vers le haut), on évite de la faire haute. On est finalement contraint à n'avoir le choix qu'entre une balle rasante et une balle une peu plus haute, un peu plus flottante. Ca pourrait poser problème si c'était difficile à faire, Mais, en pratique, ça se révèle assez facile à obtenir. Sauf sur les balle hautes, ou là, la trajectoire de la raquette à tendance être légèrement montante.

Le fait que le bras descend, entraîne que le joueur a tendance à mettre plus d'effet que de force de translation dans la balle. Alors que pour un coup lifté, c'est l'inverse. Donc, le joueur fera des coups coupés peu moins rapides que des coups liftés, mais plus surs.

Avec le coup lifté, le joueur moyen, au contraire, peu faire des balles rasante ou très hautes. Mais, comme il associe lift et trajectoire verticale de la raquette, il a tendance à faire des balles trop hautes.

 

2) les mouvements des débutants et joueurs moyens

3) les bonnes techniques